Ce vrai reportage aux très belles images, aux personnages forts, aux points de vue multiples, évite les délires et sensations « indianolâtres » pour rappeler la raison scientifique à la sollicitude et au respect de l’habitant, ses ancêtres, son âme.
Télérama
Si la sympathie de l’auteur pour la cause indienne ne fait pas de doute, elle n’entache jamais son parti pris de neutralité. Il suffit de quelques plans à l’intérieur d’une église confrontés à un panoramique sur le paysage, puis de voir évoqué le projet d’un lucratif « Discovery Park » et d’entendre des scientifiques plus passionnés par l’idée d’une vie extra-terrestre que par l’existence d’une autre culture ici-bas pour se convaincre que l’affaire n’est que le dernier épisode en date de la longue défaite des indigènes d’Amérique face à la civilisation occidentale. Un excellent documentaire.
Journal de Genève
Dans la pure veine anglo-saxonne du documentaire d’investigation, Stéphane Goël confronte les avis de tous les intervenants du conflit. Sans commentaire, ni effet de style.
Le Nouveau Quotidien
Ce film intense et bref témoigne de la force du cinéma documentaire. Et de l’excellente qualité des productions du studio Climage.
L’Hebdo
« Le garçon s’appelait Apache » est un film fort, beau et émouvant. Un excellent documentaire qui plonge le spectateur dans une histoire d’aujourd’hui méconnue et renversante.
Le Matin
Sans prétention strictement « ethnographique », ce film n’en a pas moins certaines qualités du genre: articulé autour d’une construction en miroirs, il fait dialoguer les différents protagonistes de l’affaire. Le montage en miroir s’avère décisif tant sur un plan heuristique que démonstratif: car ce parallélisme formel en révèle un autre, celui de la relativité des croyances et des pratiques spirituelles. Aux « secrets », incantations et danses indiennes répondent la dogmatique et les prières catholiques, à la langue Apache répond le latin. (…) Toutefois, on se rend très vite compte que le parallélisme du montage n’équivaut pas à une égalité (…) En effet, de documentaire portant sur un événement ponctuel et limité, le film devient vite le tremplin d’un plaidoyer beaucoup plus global pour la cause indienne. Ce n’est plus le Mont Graham, mais toute la colonisation blanche qui est mise en cause. Sans complaisance ni polémique, le documentaire choisit son camp et incite du même coup le spectateur à le suivre.
Tsanta, Revue de la Société Suisse d’Ethnologie